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Discriminations et violences

Sur internet

Internet est un merveilleux outil qui favorise la recherche d’information, nous permet d’être connecté·es les un·es aux autres et offre un accès facilité à certains services. Pour les personnes LGBTQIA+, Internet représente parfois un endroit safer, un lieu d’échange et de soutien où on bâtit des communautés. Cet espace d’expression de soi tend à réduire largement l’isolement.

Mais le monde numérique peut être utilisé avec de mauvaises intentions et devenir un outil d’oppression et de violence contre les communautés marginalisées. A travers du harcèlement, des campagnes ciblées, des insultes voire du chantage, les particularités des personnes LGBTQIA+ sont régulièrement visées.  

La notion de vie privée, très importante chez les personnes LGBTQIA+, est souvent fragilisée en ligne.  La diffusion non consentie de données personnelles peut prendre des proportions graves pour les personnes qui se trouvent en dehors des normes. Une seule information, si elle est révélée en ligne, peut outer une personne LGBTQIA+ et impacter toutes les sphères de sa vie.

Aussi, le manque de bonne gestion des discours haineux a pour conséquence d’exposer ces communautés à du contenu haineux envers la communauté LGBTQIA+ dans les forums, sur les réseaux sociaux, … de façon quasi-permanente.

En 2020, la Commission Européenne a adopté une stratégie pour lutter contre les inégalités qui touchent les personnes LGBTQIA+. Un rapport sur l’état d’avancement de cette stratégie montre que les discours de haine et anti-LGBTQIA+ se répandent en Europe de façon croissante.  

En parallèle, beaucoup de pays de l’Union Européenne adoptent des plans d’actions pour lutter contre les discriminations à l’égard de ces communautés. En Belgique, la loi antidiscrimination évolue pour mieux prendre en compte les réalités des personnes LGBTQIA+: en 2014, les concepts d’identité de genre et d’expression de genre y sont intégrés comme critères protégés pour inclure les personnes trans et les personnes au genre fluide. En 2023, la notion de "changement de sexe" est remplacée par la notion de "transition médicale et sociale" dans la loi, reconnaissant ainsi que le processus de transition est vécu différemment en fonction des personnes.

Faire d’Internet un espace plus serein et moins violent pour la communauté LGBTQIA+ est un enjeu majeur, car il est devenu un outil incontournable pour s’insérer dans la société. S’en exclure n’est pas une option.  

Il est donc d’autant plus important de doter les victimes, leur entourage et les témoins de discriminations de moyens et d’informations qui leur permettent de comprendre la situation, de connaître les dispositions légales, de réduire le pouvoir de nuisance des autres utilisateur·rices, de réagir et de s’entourer au besoin.

La violence sur Internet, c’est quoi ?

La violence sur Internet ou cyberviolence englobe toutes les formes d’agressions auxquelles on peut être exposé par les technologies numériques. La cyberviolence concerne différentes formes de violence : harcèlement, violation de la vie privée, abus et exploitation sexuels, préjugés ou discours de haine à l’encontre de groupes sociaux, ...  

Ce type de violence est spécifique par son caractère immatériel mais a des conséquences pourtant bien réelles.

Quelles sont les différentes formes de cyberviolence ?

La cyberviolence englobe un large éventail de pratiques nocives. Nous les avons regroupées en 3 sous-sections en fonction de leurs implications légales. Nous nous reposons ici sur les pratiques nocives définies et identifiées par la collective féministe et antiraciste Chayn Belgium, qui lutte activement contre les cyberviolences en ligne faites aux femmes et personnes LGBTQIA+.  

Cyberintimidation ou cyberdomination

  • La cyberhaine : ce sont les discours haineux en ligne. Cela comprend toute expression discriminante ou dégradante envers une personne ou un groupe en raison de son identité, notamment son identité de genre, son expression de genre, son orientation sexuelle, ...
  • Le cybercontrôle : l'auteur·rice de violence emploie des outils numériques pour connaître et vérifier les déplacements et relations sociales de la victime.
  • La cybersurveillance : l'auteur·rice emploie des outils numériques pour assurer un contrôle continu des activités, déplacements et relations sociales de la victime. Cette pratique se fait parfois sans que la victime le sache, ou lui est imposée.
  • Le cyberharcèlement : l'auteur·rice envahit le quotidien de la victime de manière malveillante à distance, par des appels, SMS ou communications sur les réseaux sociaux.
  • Les cyberviolences économiques ou administratives : l'auteur·rice de violence emploie les outils numériques pour réduire l’autonomie financière et administrative de la victime, souvent son (ex-)partenaire.
  • Le flaming : cela consiste à envoyer une « salve » de messages violents, insultants et ou dégradants vers une personne ou un groupe de personnes. Cela s’apparente à du harcèlement.
  • L’astroturfing : c’est une technique de harcèlement qui combine plusieurs actions pour propager un message haineux plus largement (multiplication de faux comptes et/ou achat de followers sur les réseaux sociaux, ...)
  • Le raid numérique : plusieurs auteur·rices s’en prennent à une ou plusieurs autres personnes dans le but de se venger ou de les humilier.

Atteinte à la vie privée en ligne

  • Le compte ficha : un compte ficha (“ficha” vient du verlan “afficher”) est un compte qui a pour but d’humilier quelqu’un en postant des photos ou des vidéos de cette personne sans son consentement.
  • Le doxxing : c’est divulguer des informations personnelles (adresse, numéro de téléphone, numéro de carte bancaire, ...) d'une personne, en ligne, sans son consentement, dans le but de l’exposer à une escroquerie ou à du harcèlement.
  • L’usurpation d’identité : c’est créer et utiliser un compte, page ou profil sur un réseau social dans le but de voler l’identité digitale d’une personne.
  • L’outing en ligne : c’est dévoiler l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d'une personne sans son accord. Cette pratique peut inclure la diffusion d’une vidéo, d’une photo intime ou de captures d’écran de messages privés.
  • Les deepfakes (ou hypertrucages) : ce sont des contenus audio ou vidéo manipulés ou créés par l’intelligence artificielle. Souvent, ces photos/vidéos sont à caractère sexuel et sont créés dans le but d’humilier la victime.

Violences sexuelles en ligne

  • La sextorsion : c’est du chantage à caractère sexuel. Quand une personne détient ou prétend détenir des images intimes d’une personne et menace de les diffuser à moins qu’elle n’exécute les demandes de l’arnaqueur·euse.
  • Le catfishing (ou cyberimposture) : c’est adopter une fausse identité en ligne ou une fausse partie d’identité (par exemple, mentir sur son orientation sexuelle ou se créer une autre histoire de vie) dans le but de manipuler, escroquer ou faire faire des actions à la victime qu’elle n’aurait pas accomplies en temps normal.
  • Le cyberflashing : c’est l’envoi non-sollicité et non-consenti de photos ou de vidéos à caractère sexuel. Exemple typique : l’envoi de dickpic.
  • Le revenge porn (ou pornodivulgation) : c’est diffuser des photos ou vidéos à caractère pornographique d’une personne sans son consentement dans le but de se venger.
  • Le grooming : c’est quand un adulte aborde intentionnellement un·e mineur·e dans le but de le/la manipuler à des fins sexuelles. Les groomers tentent d'établir un rapport de confiance avec le/la jeune afin de l’amener progressivement à des actes à connotation sexuelle. Le grooming peut entraîner une violence sexuelle en ligne (par webcam, chat, email, ...) ou dans la vie réelle (par une rencontre physique).

L’apparition de l’intelligence artificielle, la rapide transformation des technologies et l’évolution constante des outils de communication ne nous permettent pas d’établir une liste complète des pratiques néfastes rencontrées sur Internet.  

Qui sont les auteur·rices de violence ?

Le/la partenaire ou ex-partenaire dans le cadre de cyberviolences conjugales :

  • Cybercontrôle/cybersurveillance (surveiller les déplacements et les interactions sociales, installer un tracker GPS dans la voiture, exiger de lire les messages de son/sa partenaire, …)
  • Cyberviolence économique ou administrative (changer les mots de passe de comptes en ligne pour en limiter l’accès, prendre le contrôle d’un compte bancaire commun, …)
  • Cyberharcèlement (téléphoner toutes les heures, messages constants avec obligation de réponse immédiate, ...)
  • Cyberviolences sexuelles (menacer de diffuser du contenu intime, exiger de filmer des pratiques sexuelles, …)

L’entourage (famille, ami·es, collègues, personnes rencontrées sur des applications) :

  • Cyberharcèlement scolaire ou professionnel (menaces, insultes, sabotage de la réputation ou du travail, …)
  • Usurpation d’identité pour diffuser de fausses informations
  • Cybersurveillance (fouiller les messages/dossiers privés d’un·e proche dans le but de découvrir son orientation sexuelle, par exemple)
  • Catfishing dans le but de manipuler, se venger ou de soutirer des informations personnelles et sensibles telles que le numéro de compte bancaire, l’orientation sexuelle, l’identité de genre, … C’est par exemple la pratique utilisée pour créer les guet-apens sur les applis de rencontre.
  • Diffusion de rumeurs ou de contenus privés ou discriminatoires.

Des individus anonymes (cyberharceleur·euses isolé·es ou en bande) :

  • Astroturfing : la victime a le sentiment d’être attaquée par un grand nombre d’individus à la fois alors qu’il peut s’agir uniquement de quelques personnes qui ont créé plusieurs profils
  • Troll : provocation gratuite visant à blesser ou générer des conflits, créer des polémiques
  • Menaces et intimidations en lien avec l’orientation sexuelle, le genre, ...  

Des groupes organisés (bandes, milices numériques, groupes idéologiques)    

  • Groupes de cyberharcèlement coordonnés : campagnes contre des figures publiques comme des militant·es, des journalistes, par des pratiques de trucage de l’image de la personne ou la production de deepfakes, de diffusion de contenu personnel ou sensible
  • Extrémistes et groupes haineux : diffusion de contenus violents, incitations à la haine, manipulation de l’information
  • Cyber-activisme toxique : doxxing, piratage ciblé, pression psychologique en ligne.

Sur quels espaces numériques et via quels supports ?

Quand on pense à la violence sur Internet, ce sont généralement les réseaux sociaux qui nous viennent à l’esprit (Facebook, Instagram, TikTok, …) alors que la violence et le harcèlement peuvent se trouver dans beaucoup de contenus différents.

Les supports écrits (messages, commentaires, publications,...) et les images ou les vidéos (photo/vidéomontages, reels, stories, …) sont les supports les plus évidents, mais la violence en ligne se transmet via d’autres moyens comme le contenu audio (messages vocaux, appels en ligne, …) ou encore la création de faux-profils ou de pages, le piratage de compte, le vol d’identité, par exemple, pour attaquer la vie privée ou l’image de la victime.

Les violences et le harcèlement en ligne se transmettent via des canaux de communication auxquels on ne pense pas toujours. Voici quelques exemples :

  • Conversations privées et en groupe sur des applications (WhatsApp, Facebook, Messenger, Signal, Telegram, X, Instagram, ...) ;
  • Réseaux sociaux : publications, tags, commentaires et messages ;
  • Plateformes de jeux en ligne : chats écrits et vocaux, privés ou publics ;
  • Commentaires sur les sites web des médias, sur YouTube, ... ;
  • Plateformes collaboratives sur ton lieu de travail : visioconférence, canaux de discussion de groupe, commentaire de documents, ... ;
  • Sites de rencontre ;
  • Emails ;
  • Forums et salles de chat.

Quelles sont les réactions courantes des victimes face aux discriminations et violences ?

Face à un acte LGBTQIA+phobe, il arrive de rester sidéré·e, figé·e (en anglais : “freeze”). Dans ces moments, le cerveau, incapable de traiter le danger, bloque temporairement les pensées et mouvements pour se protéger. Ne pas avoir agi sur le moment n’est donc pas une faiblesse : c’est une stratégie de survie.  

Après avoir subi une violence ou une discrimination, il arrive aussi souvent de minimiser, taire ou rationaliser ce qui s’est passé. Ces mécanismes, souvent inconscients, aident à réduire l’angoisse et à garder une forme de contrôle. Dans un contexte où les violences LGBTQIA+ sont encore trop banalisées, ces réactions permettent de tenir bon.  

On peut aussi ressentir de la honte, de la culpabilité, de la colère ou de la peur. Ces émotions sont légitimes et s’expliquent par les rapports de force systémiques : les personnes hétérosexuelles et cisgenres, en position dominante, imposent des normes qui donnent le sentiment que les identités ou expressions LGBTQIA+ seraient “en dehors” de ce qui est attendu. Internaliser ces jugements peut provoquer du dégoût de soi et nuire à la santé, tant sur le plan physique que mental.

Pour se protéger des violences et discriminations, on peut parfois choisir de cacher une partie de qui on est. Bien que ce comportement soit compréhensible, il présente un risque important de dépression, d’anxiété, de comportements à risque. Selon les recherches, les personnes LGBTQIA+ ont entre 2 et 8 fois plus de risques de tentative de suicide que les personnes hétéro-cisgenres.

Les violences LGBTQIA+phobes ont des conséquences profondes sur la santé mentale et physique des victimes. Toutes les réactions possibles des victimes sont humaines et compréhensibles face à l’injustice sociale dont elles sont victimes. Les victimes ne sont pas responsables : c’est la société qui doit agir, en interrogeant ces violences et en garantissant la sécurité, la dignité et les droits des personnes LGBTQIA+. La violence LGBTQIA+phobe est inacceptable et punissable par la loi.

Que dit la loi ?

Discours de haine, harcèlement, calomnie et diffamation

Le code pénal sanctionne les différentes formes de cyberviolence avec des peines allant de 6 mois à 5 ans d’emprisonnement en fonction du type de violence.  

Discours de haine

Trois lois fédérales pénalisent les discours de haine, y compris les discours de haine en ligne :

  • La loi du 30 juillet 1981, appelée “loi antiracisme” réprime la discrimination raciale, les discours de haine, et porte sur les caractéristiques protégées dites « raciales » telles que la nationalité, la prétendue race, la couleur de peau, l’ascendance ou encore l’origine nationale ou ethnique. (Article 20)
  • La loi du 10 mai 2007, appelée “loi genre”, tend à lutter contre la discrimination entre les femmes et les hommes et porte sur des critères protégés qui sont liés au genre tels que le sexe, la grossesse, la procréation médicalement assistée, la transition médicale et sociale, l’identité et l’expression de genre, etc. (Article 27)
  • La loi du 10 mai 2007, plus largement appelée “loi antidiscrimination”, tend à lutter contre certaines formes de discrimination. Elle porte sur des critères protégés autres que les critères “raciaux” et liés au genre, tels que l’âge, l'orientation sexuelle, la conviction religieuse, le handicap, l’origine sociale, etc. (Article 22)

Parmi les critères protégés par ces lois, on retrouve le sexe, la transition médicale ou sociale, l'identité de genre, l'expression de genre, les caractéristiques sexuées, l'orientation sexuelle.  

Ces critères ne doivent pas forcément être réellement présents chez la victime : il suffit que l’auteur·rice suppose que la victime possède un ou plusieurs de ces critères.  

Ces lois antidiscrimination condamnent également l'incitation à la discrimination, à la haine ou à la violence. L'incitation à la discrimination ou à la haine consiste à adopter, en public, un des comportements suivants :  

  • Inciter à la discrimination à l'égard d'une personne ;
  • Inciter à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ;
  • Inciter à la discrimination ou à la ségrégation à l'égard d'un groupe, d'une communauté ou de leurs membres ;
  • Inciter à la haine ou à la violence à l'égard d'un groupe, d'une communauté ou de leurs membres.

L'adhésion à un groupe ou une association qui prône, en public et de manière manifeste et répétée, la discrimination ou la ségrégation fondée sur un ou plusieurs des critères protégés est également punissable.

Sur Internet, les discours de haine sont considérés publics même s’ils ont été communiqués à quelques personnes uniquement, ou diffusés dans des groupes fermés sur les réseaux sociaux.

Harcèlement

Le harcèlement est défini à l’article 442bis du code pénal : c’est tout comportement qui affecte une autre personne alors que l’auteur·rice savait ou aurait dû savoir que ce comportement affecte gravement la tranquillité de la victime.

L’article 442ter prévoit que les peines prévues en cas de harcèlement peuvent être doublées si l’intention de l’auteur·rice est la haine, le mépris ou l’hostilité envers une personne en raison de son sexe, de son identité de genre, de son expression de genre, de ses caractéristiques sexuelles, de son orientation sexuelle, ...

L’article 145 de la loi du 13 juin 2005 relative aux communications électroniques condamne l’utilisation abusive d’un moyen de communication électronique pour déranger des correspondant·es, produire des dommages ou commettre une fraude.  

Le harcèlement est défini par :

  • une volonté d’ennuyer la victime ;
  • une interaction directe avec la victime ;
  • via un moyen de communication électronique (un sms, un email, un message sur Facebook ou WhatsApp, …).

Le harcèlement n’est pas forcément répétitif : une seule interaction suffit.

Dans le nouveau code pénal belge qui entrera en vigueur en 2026, il n’y a plus de distinction entre le harcèlement “dans la vraie vie” et le cyberharcèlement.

Calomnie, diffamation et délit de presse

La calomnie et la diffamation sont sanctionnées aux articles 443 à 452 du code pénal.  

  • La diffamation c’est attribuer à une personne un fait qui nuit à son honneur ou sa réputation. Cela peut être vrai ou faux. Ce qui est important, c’est que cela endommage la réputation de la personne.
  • La calomnie est similaire, mais c’est une diffamation mensongère : l’auteur·rice ment dans le but de nuire à la réputation de la victime.

Le délit de presse c’est exprimer par écrit une opinion punissable, par exemple diffamatoire, haineuse ou négationniste, dans une publication publique, que ce soit sur un support imprimé (journal, livre, tract…) ou en ligne (site web, réseau social, etc.).

  • Le délit de presse n’est pas une infraction pénale spécifique, mais une catégorie particulière d’infraction de droit commun. Le droit commun, c'est les règles générales du droit pénal qui s’appliquent à tout le monde.
  • La procédure judiciaire pour le délit de presse change en fonction de ce qui est exprimé et de l’intention derrière la publication. Si le délit repose sur du racisme, de la xénophobie ou du négationnisme, la personne sera jugée devant un tribunal correctionnel. S’il repose sur d’autres formes de discrimination (comme l’orientation sexuelle ou l’identité de genre), la personne sera jugée à la cour d’assises, avec un jury populaire. Il s’agit d’une procédure compliquée et coûteuse.
Un nouveau code pénal entre en vigueur le 8 avril 2026.  
  • Les mobiles discriminatoires sur base du sexe, de l’identité ou expression de genre, des caractéristiques sexuelles, de l’orientation sexuelle sont définis comme facteur aggravant des infractions à l’article 29.
  • Le harcèlement y est défini aux articles 237, 238 et 239.
  • La calomnie est visée aux articles 240 à 246.
  • Les actes de discrimination y sont répertoriés aux articles 249 à 257. Les discours de haine en ligne sont définis dans l’article 250.

Atteinte à la vie privée  

L’outing en ligne c’est révéler l'orientation sexuelle de quelqu’un sans son consentement. Il s’agit d’une infraction dans le code pénal belge, en vertu du respect de la vie privée et de la lutte contre les discriminations.

L’article 34 de la loi du 30 juillet 2018 relative au traitement et à la protection des données dites “sensibles” et personnelles des individu·es protège les données relatives à la vie sexuelle ou à l’orientation sexuelle, les données concernant la santé, mais aussi les données concernant de l'origine raciale ou ethnique, les opinions politiques, les convictions religieuses ou philosophiques, l'appartenance syndicale, ...

L’identité de genre n’est pas clairement listée dans les données sensibles, mais d’autres lois ou règlements européens protègent cette donnée. En Belgique, la loi genre interdit toute discrimination sur base de l’identité de genre.  

Aussi, le RGPD prévoit que chaque personne a le droit, à tout moment, d’accéder à ses données, de les faire corriger ou les faire supprimer, et de porter plainte en cas de non-respect de la règlementation en vigueur. Révéler publiquement des informations personnelles sans consentement est donc une violation de la vie privée, pouvant donner lieu à :

  • des sanctions civiles (dommages et intérêts) ;
  • des sanctions pénales, notamment si cela cause un préjudice (défini par l’article 22 de la Constitution belge, qui garantit le droit au respect de la vie privée).

La cybersurveillance ou le cybercontrôle non consenti d’une personne est sanctionné par l’article 314bis du code pénal qui interdit l’écoute, l’enregistrement ou la prise de connaissance de communications privées sans le consentement de toustes les participant·es.

Violences sexuelles en ligne

Le code pénal inclut plusieurs articles qui s’appliquent directement ou indirectement aux violences sexuelles en ligne, notamment :

  • L’atteinte à l’intégrité sexuelle (article 417/7) c’est exécuter ou faire exécuter un acte à caractère sexuel sur ou par une personne qui n’y consent pas. Cela comprend aussi le fait de montrer des actes à caractère sexuel à une personne qui n’y consent pas.

Par exemple, une personne découvre que ses collègues ont formé un groupe privé sur les réseaux sociaux pour créer et diffuser des deepnudes d’autres collègues. C’est une atteinte à l’intégrité sexuelle des personnes, même si les vidéos sont truquées ou fausses.

  • Le voyeurisme (article 417/8), c’est observer ou faire observer une personne sans son consentement pendant qu’elle est dénudée ou qu’elle pratique un acte sexuel, dans un environnement considéré comme à l’abri des regards. Cela comprend aussi le fait de faire (ou de faire faire) un enregistrement visuel ou audio de la situation.

Par exemple, un maître-nageur filme secrètement des personnes qui se changent dans les vestiaires, pour partager les images dans un groupe privé sur les réseaux sociaux.  

  • La diffusion non-consentie de contenus à caractère sexuel (article 417/9), c’est montrer, rendre accessible ou diffuser du contenu visuel ou audio d’une personne dénudée ou d’une personne qui pratique une activité sexuelle sans son accord, même si cette personne a consenti à leur réalisation. L’article 417/10 aggrave la diffusion non-consentie de contenu à caractère sexuel si cela a été fait par vengeance.

Par exemple, un·e ex-partenaire partage des photos dénudées de son/sa ex-partenaire sur une conversation de groupe avec ses ami·es.

  • L’exhibitionnisme (article 417/53), c’est imposer à la vue d’autres personnes ses propres organes génitaux dénudés ou un acte à caractère sexuel dans un lieu public, ou accessibles aux regards publics. Cela comprend les lieux virtuels.

Par exemple, envoyer une photo de son pénis en érection (dick pic) à une personne sans son consentement dans une application de rencontre.

  • L’approche d’un·e mineur·e à des fins sexuelles ou “grooming” (article 417/42), c’est proposer une rencontre à un·e mineur·e pour le/la manipuler à des fins sexuelles et poser des actes matériels pouvant conduire à la rencontre. Cette infraction est punie d’un emprisonnement de trois à cinq ans. L’article 417/50 précise que l’approche d’un·e mineur·e de moins de 16 ans est un facteur aggravant.

L’IEFH précise que, quand ces actes sont commis avec une intention de discriminer ou sur une personne vulnérable, il s’agit de circonstances aggravantes qui augmentent nettement les peines.

Que faire ?

En cas de discours de haine en ligne & cyberharcèlement

Évite de répondre

  • Cela pourrait conduire à une vague de harcèlement de la part de l’auteur·rice de violence et à une escalade des propos haineux.
  • N’oublie pas que tout ce que tu dis ou écris pourrait être utilisé contre toi.
  • Une réponse de ta part renforce la visibilité des contenus qui te blessent, car les algorithmes utilisés par les réseaux sociaux mettent en avant les contenus en fonction du volume d'interaction. C’est dans ton intérêt de l’éviter.

Si le fait de ne pas répondre t'impacte de façon plus négative que positive, alors sens-toi libre de répondre. Ce guide te donne des conseils sur comment gérer les commentaires en ligne.  

Masque ou supprime les commentaires  

Sur la plupart des réseaux sociaux comme Facebook, il est possible de masquer certains commentaires sur les publications. Les commentaires sont conservés, mais ils deviennent inaccessibles aux autres utilisateur·rices.

L’auteur·rice du message ou du commentaire n’est pas prévenu·e du masquage : iel est toujours capable de le voir.  

Signale le contenu haineux à la plateforme concernée

Signale les messages ou autres contenus indésirables aux plateformes qui les hébergent. Plus le contenu violent est signalé, plus il a de chance d’être pris en compte. N’hésite donc pas à demander à un maximum de témoins de signaler le contenu avec toi.  

Voici les liens rapides pour signaler le contenu sur :

D’autres procédures de signalement sur d’autres plateformes sont disponibles dans ce guide.

Pour signaler un commentaire sur Meta (Instagram et Facebook) : il faut cliquer en dessous du commentaire, sur la mention de l'ancienneté de celui-ci, pour obtenir un lien direct. Si tu envoies juste le lien vers la publication, il est parfois impossible de retrouver le commentaire en question, vu les nombreux commentaires qui auront pu être fait par la suite.

Garde des preuves  

  • Fais des copies ou des captures d'écran des messages ou contenus haineux.
  • Si c’est possible, fais des captures d’écran du profil de la/des personne(s) qui t’ont envoyé ces contenus.
  • Sauvegarde ces éléments dans un endroit sécurisé comme une clé USB ou un disque dur externe. Archive.today te permet de sauvegarder une page Internet à un moment donné, même si la page originale disparaît.  

Attention : des extraits de conversation ne sont pas suffisants. Il vaut mieux conserver ce qui s’est dit avant et après, pour que le contexte dans lequel les propos haineux ont été exprimés soit clair. Il faut aussi que la date et l’heure apparaissent.  

Ne reste pas seul·e

Tu n’es pas seul·e : face au harcèlement et à la violence, on a tendance à se replier sur soi-même, alors qu’il est essentiel d’être entouré·e et conseillé·e. Consulte “Obtenir du soutien” pour sortir de l’isolement.

Si tu es inondé·e de messages ou d’images haineux·ses, tu peux demander à un·e proche de filtrer tes comptes sur les réseaux sociaux. Iel pourra repérer les messages ou images à supprimer, et tu ne verras que les messages habituels.

Tu es mineur·e ?  
  • Parle-en directement à un adulte. Choisis une personne en qui tu as confiance : un·e parent·e, un·e ami·e, un·e prof, le centre PMS de ton école, un planning familial, ...
  • Tu peux appeler gratuitement Child Focus au 116 000 pour toute question de sécurité en ligne.
  • Le site Cybersquad te donne des conseils et un·e coach peut répondre directement à tes questions via un chat anonyme.
  • Tu peux aussi te rendre dans une Maison Arc-en-Ciel où des professionnel·les formé·es pourront t’aider.

En cas de violences sexuelles en ligne  

Si tu es victime d’un comportement sexuel non-consenti en ligne, garde bien en tête que tu n’as rien fait de mal. Les responsables sont celles·eux qui publient le contenu et qui dépassent tes limites.  

Evite de réagir sans réfléchir, fais une pause, et déconnecte-toi au besoin.

Si tu reçois du contenu à caractère sexuel non-consenti

  • Fais une demande claire et forte à l’auteur·rice des messages sans donner beaucoup d’énergie. Par exemple : « Je ne réponds pas aux dick pics ». Cela montre clairement que tu ne vas pas répondre à chaque provocation.
  • Dis à l’auteur·rice que son comportement a dépassé les limites et précise tes attentes, par exemple qu’il cesse son comportement.
  • Déstabilise l’auteur·rice des messages en lui répondant de manière étrange ou surprenante. Par exemple, « merci pour votre message, mais notre entreprise n’accepte pas de candidatures spontanées pour le moment”.
  • Tu peux aussi rendre public le comportement non-consenti. Cela peut se faire au niveau individuel (alerter des personnes qui connaissent l’auteur·rice des messages) ou de façon publique. Montre clairement que tu t’opposes à ce comportement, qu’il n’a pas été consenti et que tu veux qu’il cesse. Mais sois prudent·e, car cela peut attirer l’attention sur les faits violents et sur toi, et entraîner des réactions indésirables en cascade.  
Attention : si tu diffuses des informations personnelles ou des images intimes de quelqu’un d’autre, tu enfreins à ton tour la vie privée de cette personne, et cela est punissable.  

Si quelqu’un diffuse du contenu à caractère sexuel sur toi

Si du contenu intime te représentant (qu'il soit réel ou créé par des outils numériques) a été diffusé sur Internet sans ton consentement :

  • Agis le plus rapidement possible.
  • Prends des captures d’écrans du contenu en veillant à ce que le nom de la plateforme et, si possible, la date apparaissent.
  • Tu peux supprimer les images toi-même. Il y a différentes manières de le faire selon les plateformes. L’IEFH explique comment faire dans ce manuel.

Si quelqu’un·e menace de diffuser du contenu à caractère sexuel te concernant ou si tu penses que ce contenu pourrait être diffusé, tu peux télécharger l’image et/ou la vidéo sur la plateforme StopNCII (Stop Non-Consensual Intimate Image Abuse). En faisant cela, tu crées une empreinte numérique qui sera donnée à ce contenu. Cela permettra aux réseaux sociaux et autres plateformes de reconnaître et de bloquer les images identifiées grâce à ce code numérique, et la diffusion sera interrompue.  

Tu es mineur·e ?  

Consulte le site web de Child Focus qui propose des informations, des outils et un soutien ciblé pour les jeunes.

Dépose plainte à la police

Si tu souhaites que l’auteur·rice de violence soit poursuivi·e en justice, il faut porter plainte à la police.

Il vaut mieux porter plainte le plus rapidement possible après les faits, car certaines preuves qui pourraient être réunies par la police peuvent rapidement disparaître (par exemple, des enregistrements de caméra de surveillance).  

Si cela s'est passé il y a longtemps, il reste important de le signaler. Déposer une plainte peut ouvrir la voie à d'autres plaintes futures visant la même personne, ou être utile pour créer un dossier qui rassemble plusieurs plaintes.  

Attention :
  • Si tu es mineur·e, la police devra informer tes parents de ta plainte.
  • Il n’est pas possible de porter plainte à la police de manière anonyme : pour établir un procès-verbal, la police a besoin des informations présentes sur ta carte d’identité (nom, date de naissance, adresse, ...).

Être accompagné·e  

Tu peux être accompagné·e au moment du dépôt de plainte, par un·e proche, une personne de confiance ou un·e professionnel·le formé·e. Tu peux par exemple faire appel aux travailleur·euses des Maisons Arc-en-Ciel.

Il existe aussi des services d’assistance aux victimes qui peuvent t’accompagner :  

Les Services d’Assistance Policière aux Victimes (SAPV)

Ces services, rattachés à la police, peuvent intervenir avant ou après le dépôt de plainte. Ils apportent un premier soutien rapide : une écoute et un espace de parole sécurisé, ainsi que des informations sur les démarches qui suivent et les services qui pourraient potentiellement t’aider.  

Ils peuvent accompagner et soutenir les victimes au moment du dépôt de plainte si elles en font la demande.  

Trouve les coordonnées du service le plus proche ici.

Les services d’aide aux victimes

Ces services sont indépendants de la police et de la justice, gratuits et confidentiels. Ils proposent un suivi personnalisé aux victimes et à leurs proches : aide psychologique et/ou sociale, orientation et soutien dans les différentes démarches (police, institutions judiciaires, assurances, médecin, etc).  

Tu peux y faire appel à tout moment, que tu aies déposé plainte ou non. Trouve les coordonnées du service le plus proche ici.

Déposer plainte au poste de police  

Tu peux te rendre au poste de police de ton choix directement ou prendre rendez-vous pour faire établir un procès-verbal. La police ne peut pas refuser d’acter ta plainte.   

  • N’oublie pas de prendre avec toi tes documents d’identité et les preuves que tu as rassemblées.
  • Toutes les zones de police ont normalement désigné une personne référente pour les discriminations et délits de haine, à qui tu peux demander à parler.
  • La police doit enregistrer explicitement les cas de violence LGBTQIA+phobe pendant la rédaction du procès-verbal. Parfois l’agent·e de police ne sait pas qu’iel doit ou peut le faire, n’hésite donc pas à le demander clairement.
  • Demande à signer une “déclaration de personne lésée”. Cela te permettra d’être informé·e de la suite de la procédure.
  • Tu recevras une “attestation de dépôt de plainte”, qui contient des informations utiles pour la suite de la procédure. Tu peux également demander à recevoir une copie de ton procès-verbal. La police ne remet en principe qu’une seule copie.
  • Il est possible de faire modifier le procès-verbal à tout moment, même si celui-ci est déjà établi, si tu te souviens d’autres détails importants par la suite.

Faire une déclaration en ligne

Si te déplacer n’est pas possible ou que tu préfères ne pas entrer en contact direct avec la police, une autre solution est de déclarer les actes LGBTQIA+phobes au guichet en ligne de la police.

Il y a deux conditions pour pouvoir faire une déclaration en ligne :

  • Tu as une carte d’identité belge ;
  • L'auteur·rice des faits est inconnu·e.

Fais ta déclaration en ligne ici.

  • Clique sur “Guichet digital : déclaration non-urgente". “Non-urgente” signifie que ta demande est traitée par la zone de police compétente pendant les jours de travail. Pour les demandes urgentes, il faut se rendre directement au poste de police.
  • Dans le formulaire, sélectionne “Délits de haine”, identifie-toi puis explique les faits.
  • N’oublie pas de joindre des preuves à ta déclaration.

La police te recontactera si elle a besoin de plus d’informations, puis rédigera un procès-verbal.

Et après ?

Une fois qu’un procès-verbal est rédigé, une procédure judiciaire débute dans la plupart des cas. Cette procédure est expliquée ici. Elle peut être longue et contenir de nombreuses étapes. Tu peux demander à recevoir du soutien pendant celle-ci.

Les services d’accueil des victimes

Les services d’accueil des victimes (à ne pas confondre avec les services d’aide policière aux victimes et les services d’aide aux victimes) dépendent des Maisons de justice. Les victimes peuvent y faire appel à n’importe quel moment de la procédure judiciaire et sont prises en charge par un·e assistant·e de justice.    

Ces services peuvent informer les victimes sur leurs droits et le déroulement d’une procédure judiciaire, servir d’intermédiaire entre le/la magistrat·e responsable de l’enquête et la victime, apporter un soutien émotionnel et un accompagnement dans les démarches, et orienter les victimes vers des services spécialisés si nécessaire.    

Ces services peuvent t’accompagner du dépôt de plainte jusqu’à la fin de la procédure judiciaire. Trouve les coordonnées du service le plus proche.

L’aide juridique de première ligne

Ce service permet aux victimes d’obtenir gratuitement des renseignements pratiques, des informations juridiques ou un premier avis juridique de la part d’avocat·es. Des permanences sont organisées dans les Bureaux d’Aide Juridiques de chaque barreau. Trouve les coordonnées du bureau d’aide juridique le plus proche en cliquant sur le barreau de ta région.

L’aide juridique de deuxième ligne (gratuite ou à moindre frais) est accessible aux personnes à faibles revenus.

Déposer plainte pour un traitement discriminatoire de la part d’un·e agent·e de police

Si, durant ton dépôt de plainte, tu estimes avoir été victime de discrimination de la part de la police, tu peux porter plainte :  

  • auprès du/de la chef·fe de la police ou du “responsable du contrôle interne” du service de police concerné ;
  • à l'Inspection Générale de la Police (AIG) ;
  • au Comité P, l’organe de contrôle externe des services de police.  

L’inspection générale de la police fédérale et locale (AIG)

L’inspection générale de la police est un organe de contrôle indépendant qui cherche à améliorer le fonctionnement des services de police. Elle reçoit les plaintes concernant les agent·es ou les services de la police fédérale ou de la police locale. Selon la nature de la plainte, elle l’examine elle-même ou la transmet à la direction du/de l’agent·e ou du service de police concerné. Dépose ta plainte ici.  

Le Comité P

Le Comité P examine toutes les plaintes qui montrent un problème dans l’organisation ou la structure policière, un problème individuel, une négligence ou une erreur grave de la part de la police. Les plaintes qui concernent les fautes ou problèmes individuels aux services de contrôle interne de la police concernée et vérifie qu’elles sont traitées correctement. Le comité P ne punit pas la police. Il rédige des rapports au Parlement pour informer sur son fonctionnement.

Dépose ta plainte ici. Tu recevras d’office une réponse écrite concernant ta plainte. Tu peux demander au Comité P de ne pas communiquer tes coordonnées, mais cela peut rendre l’enquête limitée voire impossible.  

Tu peux aussi introduire un signalement aux organismes compétents en matière de discrimination.

Introduis un signalement

Si tu ne souhaites pas déposer une plainte à la police, tu peux introduire un signalement aux organismes qui luttent contre la discrimination.

Un signalement ne remplace pas une procédure judiciaire. Si les faits sont graves, le dépôt de plainte à la police est conseillé.

Quand tu introduis un signalement, les organisations de lutte contre la discrimination peuvent t’offrir une écoute, du soutien et des conseils sur les démarches que tu peux entreprendre, de façon gratuite et confidentielle.    

Dans certains cas, ils peuvent agir en tant que médiateur entre toi et la partie adverse, en négociant pour obtenir une reconnaissance de la faute, une indemnisation ou une autre forme de réparation. Parfois, si les faits de discrimination sont très graves et des preuves ont pu être collectées, une action en justice peut être menée.  

Si une procédure judiciaire a été entamée, ces organismes peuvent également t’informer ou t’accompagner, et dans certains cas se porter partie civile dans un procès à tes côtés, pour appuyer le caractère discriminatoire de l’acte LGBTQIA+phobe.  

Il est important de signaler les faits de LGBTQIA+phobie aux organismes compétents, même si cela te semble une “perte de temps” qui n’aboutira à rien. Ces signalements permettent aux organismes de rassembler des données importantes sur la situation belge en matière de discrimination. Cela leur permet de formuler des recommandations afin de renforcer les politiques antidiscrimination menées par les autorités publiques. En rendant les cas de violences LGBTQIA+phobes visibles, tu fais vraiment la différence.

Discrimination basée sur le genre et/ou le sexe

Tu peux introduire un signalement à l’Institut pour l’Egalité des Femmes et des Hommes (IEFH). L’IEFH est compétente pour toute discrimination, discours de haine ou délit de haine concernant le sexe, le genre, la transition de genre, l’identité ou l’expression de genre, ainsi que les caractéristiques sexuées. Plus d’informations sur les critères protégés par l’IEFH ici.

Complète le formulaire de signalement ici.

Si tu rencontres des difficultés pour compléter le formulaire, tu peux appeler le 0800 12 800 les lundi, mardi, jeudi et vendredi de 9h à 12h, et le mercredi de 13h à 16h.  

Tu peux faire un signalement anonyme ou en ton nom, mais déposer un signalement en ton nom facilite le suivi de ton dossier. Si tu choisis de porter plainte en ton nom, ton identité ne sera pas révélée à la personne ou à l'organisation concernée sans ton accord.    

Discrimination basée sur l’orientation sexuelle/romantique

Tu peux introduire un signalement à Unia. Unia est compétente pour toute discrimination, discours de haine ou délit de haine concernant l’orientation sexuelle ou romantique, mais aussi de nombreux autres critères protégés pour lesquels tu pourrais également être concerné·e.  

Complète le formulaire de signalement ici.

Si tu rencontres des difficultés pour compléter le formulaire, tu peux appeler le 0800 12 800 du lundi au vendredi entre 9h30 et 13h.  

Attention : pour que ton signalement soit pris en compte, les faits doivent dater de moins d’un an et ton signalement ne peut pas être anonyme.

Signale la haine en ligne

Tu n’es pas sûr d’à qui t’adresser ? Vis à Vis est composé d’un groupe d’organisations qui tentent de protéger les communautés marginalisées des messages de haine et de discrimination en ligne. Iels collaborent avec les institutions publiques et donnent des conseils aux victimes pour agir contre la haine en ligne.

Complète le formulaire de signalement ici.

Bruxelles : Let’s Report LGBTQIA+phobia de la Rainbow House Brussels

Le projet Let’s Report LGBTQIA+phobia permet à toute personne victime d’un acte LGBTQIA+phobe sur le territoire bruxellois de le signaler. L’objectif de ce projet est d’obtenir des données chiffrées sur les violences LGBTQIA+phobes à Bruxelles afin de les faire remonter aux autorités publiques compétentes.  

Le signalement est anonyme, confidentiel et sécurisé, et peut être fait en parallèle d’un signalement auprès d’Unia ou de l’IEFH. Au besoin, tu seras orienté·e vers des services d’aide ou de soutien.

Ces signalements concernent tout acte LGBTQIA+phobe, que ce soit une agression verbale, physique ou du harcèlement, qui a eu lieu sur le territoire bruxellois.

Envoie un mail à fiche@rainbowhouse.be ou envoie un SMS, message Whatsapp ou laisse un message vocal au 0492 40 84 84. On te recontactera dans les trois jours pour convenir d’un rendez-vous.  

En signalant les actes LGBTQI+phobes, tu contribues à mettre en lumière tous les actes rarement reportés aux autorités, et cela peut faire la différence.

Tu as été victime d’un acte LGBTQIA+phobe sur le territoire wallon ? Signale-le à Unia ou l’IEFH, ou contacte une Maison Arc-en-Ciel pour qu’elle t’accompagne dans tes démarches.

Obtenir du soutien

Associations LGBTQIA+

Faire face à des violences LGBTQIA+phobes est une épreuve très difficile. Les espaces communautaires sont une ressource importante : le soutien social qu’elles apportent peut jouer un rôle protecteur face aux effets négatifs de la discrimination. Ils permettent de rompre l’isolement, mais aussi de renforcer la capacité à reprendre du pouvoir sur sa vie et à se réapproprier son histoire.

Ces espaces permettent de partager des expériences communes, d’accéder à des informations fiables et de bénéficier d’un réseau de personnes solidaires, ce qui contribue à réduire l’impact des violences vécues.

En Belgique francophone, plusieurs structures peuvent offrir ce type de soutien :

Wallonie
  • Les Maisons Arc-en-Ciel sont des espaces de soutien psycho-social et de sociabilisation pour les personnes LGBTQIA+. Elles sont les relais locaux pour toute personne LGBTQIA+ à la recherche d’un lieu convivial et bienveillant, d’activités entre pairs et d’informations.
Bruxelles
Wallonie et Bruxelles
  • Pixiels, la fédération des jeunes LGBTQIA+, est composé de six pôles locaux qui mettent en place des espaces safer où les jeunes queer peuvent sociabiliser, s’informer, échanger et vivre pleinement leur identité.
  • Genres Pluriels est une association d’accueil et de soutien pour les personnes transgenres et intersexuées. Iels organisent des permanences et des groupes de parole chaque mois.
  • Ex Aequo est une association qui s’adresse aux communautés gays et HSH. Iels organisent des dépistages d’IST, des accompagnements en matière de chemsex, des groupes de paroles autour du VIH, etc.

Services d’aide et d’écoute non-spécialisés LGBTQIA+

Wallonie et Bruxelles
  • Les Services d’aide aux victimes offrent gratuitement un accompagnement psychologique aux personnes victimes de violences.
  • Brise le silence apporte une aide aux victimes de violences sexuelles à travers une aide psychologique (pair-aidance et groupes thérapeutiques) ou un accompagnement psycho-médico-social ou juridique. Par téléphone au 0488 800 626 du lundi au vendredi de 9h à 12h30 ou par formulaire de contact.
  • Télé-Accueil offre une écoute gratuite, anonyme, pour toute personne qui en ressent le besoin. Par téléphone au 107 (24h/24) ou via le chat (entre 13h et 3h du matin – en collaboration avec le site français SOS amitié).
  • SOS Viol apporte aux victimes et à leurs proches des points de repère pour les aider à y voir plus clair et les orienter. Par téléphone au 0800 98 100 du lundi au vendredi de 8h à 18h, par email (info@sosviol.be) ou chat les lundi et vendredi de 17h à 21h et le mercredi de 14h à 18h.

Mineur·es :

  • Ecoute-Enfants fournit une écoute sans jugement aux enfants et aux adolescent·es. Par téléphone au 103 tous les jours de 10h à minuit.
  • Child Focus répond à toute question concernant la sécurité en ligne des enfants et  adolescent·es. Par téléphone au 116 000.
  • Le site Cybersquad te donne des conseils sur les violences et situations problématiques en ligne. Un·e coach peut répondre directement à tes questions via un chat anonyme.
  • Maintenant j’en parle permet aux mineur·es victimes de violences sexuelles de chatter avec des intervenant·es spécialisé·es du lundi au vendredi de 18h à 21h.
Bruxelles
  • Le site stop-violence.brussels propose une carte interactive des services compétents en matière de violence. Un filtre “LGBTQI+” dans “Situations spécifiques” permet de trouver les services formés aux spécificités des personnes LGBTQIA+.

Accompagnement psychologique ou médical LGBTQIA+friendly

Plusieurs réseaux associatifs LGBTQIA+ peuvent te recommander des professionnel·les de santé LGBTQIA+-friendly :

Wallonie et Bruxelles
Bruxelles
  • La Maison Arc-en-Ciel de Santé est une maison médicale et un centre de santé à destination des publics LGBTQIA+. Consultations du lundi au jeudi de 9h à 18h à la rue des Grands Carmes 20, 1000 Bruxelles. Par téléphone au 02 372 01 22 du lundi au vendredi de 8h à 18h ou par mail sur info@macs.brussels.

Comment parler de la violence vécue à ses proches ?

Pourquoi est-ce si difficile d’en parler ?

Quand on subit de la violence ou de la discrimination, le choc émotionnel peut provoquer un repli sur soi, par peur d’être jugé·e, pas cru·e, blâmé·e. La honte de soi ou d’avoir vécu de la violence, la peur d’en subir davantage, peuvent t’empêcher d’en parler et de chercher du soutien. Parfois, l’entourage a provoqué la violence ou a eu des propos LGBTQIA+phobes, et il est encore plus difficile de se confier. Dans ce contexte, on peut facilement se retrouver isolé·e et négliger ses relations sociales.

C’est normal de ressentir de la colère, de la peur, de la tristesse ou un profond sentiment d’injustice face aux violences vécues. Ces émotions ne sont pas des faiblesses, elles sont des signaux par rapport à ce que l’on vit ou a vécu. Apprendre à les identifier, à les nommer (par l’écriture, la parole, le sport, la relaxation…) est une première étape pour prendre soin de soi. Des professionnel·les de la santé peuvent t’accompagner dans cette démarche.

Parler des violences qu’on a vécues et donner l’opportunité à l’autre de reconnaître notre douleur, permet de guérir, de retrouver espoir et confiance, et de s’armer davantage dans le cas où cela se reproduirait. Mais si tu ne souhaites pas en parler, personne ne peut te forcer. Tu n’es pas obligé·e de tout dire, ni à tout le monde, ni tout de suite, ni tout court

Quelques conseils pour en parler

Dans les cas de violences LGBTQIA+phobes, il vaut mieux s’adresser à des proches ou professionnel·les qui comprennent ces identités et peuvent offrir un soutien adapté. Tu peux choisir de parler à une personne de confiance, un·e ami·e, un·e proche qui t’a déjà écouté ou soutenu par le passé.

Bien souvent, on hésite à en parler à nos proches car on pense qu’on va les déranger ou les faire souffrir. Pourtant, il y a plusieurs avantages à en parler, comme :  

  • le partage d’une charge émotionnelle, d’un poids ;
  • la possibilité pour nos proches de mieux comprendre notre état et nos besoins ;
  • dans le meilleur des cas, cela offre aux personnes de notre entourage la possibilité de nous aider et de nous montrer leur soutien.

Pour bien préparer la conversation, choisis un endroit calme où la discussion ne sera pas dérangée et où tu te sens en sécurité.

Si tu n’es pas sûr d’arriver à t’exprimer, tu peux commencer par écrire ce que tu souhaites dire afin de te préparer. Si, le moment venu, tu n’arrives pas à passer par la parole, tu peux donner ton texte à lire à la personne.

Pour que la discussion se passe au mieux pour toi, réfléchis à l’avance aux attentes que tu places sur cette conversation. Souhaites-tu simplement te confier ? Veux-tu demander des conseils, de l’aide ? Lors de la conversation, sois clair sur tes attentes vis à vis de la personne à qui tu parles.

Il est possible de commencer la conversation par des phrases comme : “J’ai besoin de te parler de quelque chose de difficile, c’est important pour moi et j’ai besoin que tu me croies.”

Si tu souhaites que la conversation reste confidentielle, dis-le clairement à la personne. Sois conscient·e que si ton histoire est très difficile, la personne à qui tu te confies aura peut-être besoin d’en parler à quelqu’un d’autre.

Prends le temps de dire ce que tu veux dire et utilise les mots qui collent à ton ressenti. Ce n’est pas grave si ce ne sont pas les mots exacts pour décrire au mieux la situation.

Certaines personnes peuvent être incapables de t’écouter. Par peur, par ignorance ou par rejet. Elles peuvent avoir de nombreuses raisons pour cela mais ça ne change pas le fait que tu as le droit d’être écouté·e et entendu·e. Même si c’est douloureux, cela ne remet pas en question ton droit de t’exprimer. Tu ne dois pas affronter ce genre de situations seul·e : d’autres personnes, d’autres espaces (associatifs, groupes de soutien, professionnel·les LGBTQIA+friendly) peuvent être plus soutenant·es.

Parler de ce qu’on a vécu est un droit, pas une obligation. C’est une étape vers la reconstruction, mais elle peut prendre du temps. Il n’y a pas de "bonne" manière ni de moment idéal. Tu peux être fier·ère de chaque étape de ton parcours, qu’importe le temps que ça t’a pris.

Témoin

Pourquoi on a tendance à ne pas agir ?

Les témoins de violences LGBTQIA+phobes jouent un rôle important dans la lutte contre les discriminations, mais iels n'interviennent souvent pas directement. Voici les raisons principales de cette non-intervention :

  • Le manque de connaissance : beaucoup de témoins ne savent pas reconnaître les situations de violence ou de discrimination envers les personnes LGBTQIA+, ou bien ne sont pas suffisamment renseigné·es sur le sujet. Souvent, iels ne savent pas si une intervention est nécessaire ou non.
  • La banalisation des violences : certains témoins minimisent l'importance des actes discriminatoires ou violents, par exemple en se disant “Ce n’est pas méchant”, “Ce n’est qu’une blague” ou “Un vrai mec ne se comporte pas comme ça “, etc.
  • La peur des conséquences : les témoins peuvent craindre pour leur propre sécurité ou redouter des répercussions sociales ou professionnelles.
  • Le manque de confiance : certains témoins doutent de leur capacité à intervenir efficacement.
  • L’état de choc ou la surprise : aussi bien les victimes que les témoins peuvent être surpris·es voire en état de choc face à une situation de violence. Ces personnes sont alors en quelque sorte « figées » (physiquement et/ou mentalement), ce qui les empêche de réagir de manière adaptée.
  • L’effet témoin : si d’autres personnes sont également témoins de la situation, cela aura un effet de « dilution » de la responsabilité. Les témoins peuvent avoir tendance à se dire que quelqu’un d’autre réagira forcément, ce qui finit par conduire à l’inaction de tout le monde.

Que faire ?

Apporte un soutien immédiat

Que tu sois un·e proche, un·e ami·e, un·e collègue de la victime, en tant que témoin, il est important de lui montrer ton soutien : écoute la personne sans jugement, rappelle-lui que ce n’est pas sa faute et manifeste clairement ta désapprobation vis-à-vis du comportement de l’auteur·rice des faits.  

Chaque action, même petite, peut faire la différence. Une réaction de témoin renforce les victimes, leur permet de se sentir moins isolées et leur donne de la légitimité dans leurs démarches futures.

Il y a différentes manières de soutenir une victime de cyberviolence :

  • Encourage la victime à ne pas répondre aux propos haineux et à se déconnecter pour prendre une pause.
  • Ne commence pas à débattre ou à te disputer avec les auteur·rices des propos haineux, car cela augmentera la visibilité des contenus, ce qui va à l’encontre de ton intention.
  • Si tu es proche de la victime et qu’elle est inondée de messages haineux, tu peux lui proposer de te déléguer l’accès à ses comptes et filtrer le contenu pour elle. Ne lui fais parvenir que les messages positifs et les manifestations de soutien, cela stoppera la vague de contenus qui impactent sa santé mentale de manière négative.

Consulte ce guide des bonnes pratiques pour les allié·es ou témoins de comportement haineux ou abusif en ligne.

Documente l’incident

Avec le consentement de la victime, collecte des preuves : screenshots de photos, de vidéos, des profils des auteur·rices de violence, enregistrements vocaux, etc.

Sur cette page, tu trouveras des conseils sur comment documenter le harcèlement en ligne, quelles preuves collecter et comment les stocker.

Signale les faits

Tu peux signaler ou masquer toi-même les commentaires et contenus haineux et discriminatoires sur les réseaux sociaux. Tu peux même faire cela de manière préventive, avant que les personnes concernées ne voient les messages, pour éviter l’impact négatif que cela peut avoir sur leur santé mentale.

Voici les liens rapides pour signaler le contenu sur :

Pour signaler un commentaire sur Meta (Instagram et Facebook) : il faut cliquer en dessous du commentaire, sur la mention de l'ancienneté de celui-ci, pour obtenir un lien direct. Si tu envoies juste le lien vers la publication, il est parfois impossible de retrouver le commentaire en question, vu les nombreux commentaires qui auront pu être fait par la suite.  

Tu peux encourager la victime à faire un signalement à Unia ou l’IEFH, ou, si les faits sont graves, tu peux accompagner la victime à la police pour qu’elle dépose plainte.

En tant que témoin, tu peux aussi porter plainte à la police ou introduire un signalement à Unia ou l’IEFH en ton nom.

Oriente vers des ressources

Les violences et discriminations LGBTQIA+phobes amènent souvent les victimes à se replier sur elles-mêmes. Tu peux prévenir cela en orientant la victime vers des services de soutien et des associations LGBTQIA+ dans sa région : Obtenir du soutien

Mineur·es :
  • Pour les parents de mineur·es victimes de violences sexuelles en ligne, Child Focus propose des informations, des outils et un soutien ciblé.
  • Pour les enseignant·es et écoles préoccupé·es par les violences en ligne, l’application Cyberaide propose des outils pour aider les parents et enseignant·es à prévenir, repérer et réagir face à des situations de cyberharcèlement.

Si tu gères une page ou un groupe sur les réseaux sociaux

Tu peux créer un cadre, un code de conduite dans lequel tu fixes des règles claires pour les usager·ères de ta page ou de ton groupe. Définis à l’avance :

  • des règles concernant les messages à caractères politiques : qu'est-ce qui est acceptable ou non ?
  • des règles pour les publications commerciales ;
  • des règles concernant l’utilisation des majuscules. Souvent, une phrase ou des mots écrits entièrement en majuscules contient du contenu agressif envers les autres utilisateur·rices.

Réfléchis à l’avance à ce que tu feras quand le cadre ne sera pas respecté. Les messages seront-ils supprimés ? Est-ce que les utilisateur·rices seront bloqué·es ?

Réévalue régulièrement le cadre que tu as posé pour voir si des adaptations sont nécessaires et prends en compte les retours des autres utilisateur·rices.

Tu peux aussi utiliser le dispositif pasici.be pour informer les utilisateur·rices sur les discours haineux et les règles de conduite sur les réseaux sociaux.

Forme-toi aux thématiques LGBTQIA+

Le manque de connaissances est une des causes principales du manque de réaction quand on est témoin. Chercher à s’informer, à écouter activement et à comprendre les réalités LGBTQIA+ est essentiel pour accueillir le témoignage de la victime et lui permettre de croire en sa capacité de résilience.

Cette section réunit des ressources pouvant être utiles pour cela. Bien évidemment, si tu as dans ton entourage des personnes LGBTQIA+ et que tu as l’occasion de leur en parler, cela peut être tout aussi intéressant de s’informer sur leur vécu (tout en veillant à rester bienveillant·e).

Pour se former :

Pour s’informer :

Ressources

Discours de haine et cyberharcèlement

Violences sexuelles en ligne

Jeunes

  • Actions médias jeunes : ateliers et formation d’éducation aux médias pour les jeunes
  • Jedecide.be : plateforme d’information pour les jeunes sur la vie privée en ligne
  • Child Focus
    • Le site Internet contient des webinaires, des outils, des articles pour aborder des sujets en rapport avec l’utilisation d’Internet par les jeunes : l’utilisation de l’IA, le sexting, ...
    • Formation Clicksafe : formation à destination des professionnel·les qui travaillent avec des public jeunes ou enfants pour les sensibiliser et les aider lors de l’utilisation d’Internet
    • Stop image d’abus : formulaire de signalement d’images d'abus sexuel d'enfants
  • Cybersquad : plateforme d’information pour les jeunes sur les violences et situations problématiques en ligne. Chat anonyme avec un·e professionnel·le ou entre pairs.
  • Cyberaide : application qui propose des outils pour aider les parents et enseignant·es à prévenir, repérer et réagir face à des situations de cyberharcèlement.

Témoins

Autres ressources

Illustration d'un ordinateur et d'un smartphone